Le ministère turc des Affaires étrangères a qualifié de violation flagrante du droit international l’annexion de la Crimée à la Russie.
Dans une déclaration officielle, diffusée samedi sur son site internet, à l’occasion du troisième anniversaire du rattachement de la Crimée à la Russie, la Turquie a annoncé qu’elle ne reconnaissait pas l’adhésion de la Crimée à la Russie, réalisée sur la base d’un référendum tenu le 16 mars 2014. Et d’ajouter qu’elle continuait de soutenir l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine.
La déclaration de la diplomatie turque insiste qu’il fallait préparer un mécanisme logique pour trouver une issue à la crise de la Crimée et que la Turquie continuerait donc, jusqu’à ce temps-là, de suivre de près la situation en Crimée et de défendre les droits et intérêts des Tatars turcs de Crimée, qui sont parmi « les principaux constituants de la Péninsule » selon la Turquie.
Une telle prise de position semble prouver des tensions croissantes dans les relations Moscou/Ankara, qui pourraient annoncer la fin du processus de rapprochement entre les deux pays dans le cadre du règlement de la crise en Syrie.
Cette nouvelle prise de position hostile de la Turquie s’explique par l’accord récemment obtenu entre l’armée syrienne et les Kurdes syriens combattant à Manbij, à la suite de l’intervention de la Russie se disant prête à aider les Kurdes face à la Turquie.
Les Kurdes syriens ont alors accepté de remettre à l’armée syrienne le contrôle de Manbij, ce qui n’a pas plu à une Turquie qui se pose en tutelle voire propriétaire de cette ville syrienne à population kurde.
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